Suite et fin

Le voyage en terrain connu est de fait moins surprenant que lorsqu’il s’agit de découvrir, mais le rythme reste le même !
Trois derniers jours pour venir se garer devant chez nous, avec une pause à Caplongue le temps d’un apéro-soirée avec les copains.
Une arrivée éclair puisque nous nous sommes préparés aussitôt à repartir (en véhicule motorisé…) pour un stage clown — belle manière de clore ce voyage et d’assurer une transition en douceur vers une autre réalité — tandis que Max était en immersion chez les amis !
Les chevaux ne sont qu’en vacances, des balades nous attendent tout au long de l’hiver, même si la roulotte ne pourra sans doute pas repartir avant l’été.
Amitiés à toutes celles et ceux qui nous ont suivi, c’est pour vous que j’ai raconté !
À bientôt

Erratum

Ayant été contraints de nous séparer provisoirement d’Urga, nous avons étudié attentivement la carte et avons choisi de modifier notre itinéraire pour préserver les juments de passages difficiles (deux moteurs au lieu de trois…).
Le troupeau est passé de six à trois, le changement est d’importance !
Nous remplissons notre quota journalier de kilomètres pour arriver à Caplongue jeudi et Cassagnes vendredi, et sommes aujourd’hui accueillis dans un pré magnifique, au hameau de la Brousse.

Retour en famille

Nous voilà revenus sur notre territoire habituel.
Fini le désert du causse ! les chevaux ont retrouvé de l’herbe verte chez notre ami Jean-François que nous somme ravis d’avoir vu durant deux jours, avec ses grands fistons, très sympa !
Brigitte est passée et a enlevé notre fils pour 48 heures, trop en manque !
Nous ne sommes pas sur la route ce matin car Urga boîte sérieusement depuis hier, nous supposons que ça n’est rien de grave car aucune plaie et aucun gonflement, espérons que ça n’est qu’une sensibilité excessive de la sole, due aux étapes et peut-être à la récente et subite humidité ?!
Urga va donc être rapatrié sanitaire à Salmiech, sous surveillance au centre équestre, aux bons soins de Manu. Super !
Nous continuons vers Salles-Curan où nous avons rendez-vous demain avec la vétérinaire pour une visite de contrôle, en particulier de Polienta qui tire à gauche et que nous suspectons d’avoir un problème de vue… à suivre.

Passage de col 2 et 3… et la suite !!!

Cela fait tant de temps que je n’ai pas donné de nouvelles que je me demande si j’en ai donné un jour…
Je vous ai donc laissés au Bleymard, après un franchissement honorable de la montagne du Goulet.
Après que Max s’est entraîné à la pêche à la truite sur le parcours enfants du Bleymard, avec deux belles truites à son actif, nous avons gravi le mont Lozère avec une pause au chalet et une autre peu après, juste avant le col. Balade obligée jusqu’au sommet pour un petit cours de géographie.


Au col de Finiels


Ont suivi deux grosses étapes de 16 km pour rallier St-Julien-d’Arpaon : toutes les vallées des Cévennes ne sont pas évidentes pour trouver eau et nourriture. À St-Julien, nous attendons Claire et Jacques pour une montée de 6 km jusqu’à Bougès, mon berceau quasi natal. Ouf ! la montée a été très rude d’autant que c’était exceptionnellement une étape d’après-midi : les chevaux ont beaucoup transpiré et nous nous sommes arrêtés plusieurs fois pour reprise de souffle (surtout Urga, moins en condition).

Au-dessus du village de Finiels
Au temple de Saint-Julien-d’Arpaon

Halte bien méritée à Bougès : une semaine de repos dans un grand parc (cf. photo 1 en page d’accueil).
De notre côté nous profitons des amis : toute la famille Pradeilles de Bougès et les parents et amis de passage. De belles soirées ! (cf. photo 2 en page d’accueil). Et Max toujours avec Laurent et les chèvres (cf. son dernier article).

Nous repartons à grand-peine mais il faut rentrer ! stage clown le week-end du 13 octobre et le temps devient compté.
Nouvelle escale à St-Julien et nous nous levons à 5h30 pour regarder passer la course d’endurance des 160 km de Florac ! Ils passent dans la nuit, pas bien intéressant mais amusant, surtout pour Pierre qui fait des effets photographiques (voir un ex. page photos).
Après moult tergiversations et avis croisés, nous avons finalement opté pour le parcours Florac-Rûnes pour remonter sur le mont Lozère et ainsi passer sur le causse de Sauveterre, ce parcours présentant les côtes les plus progressives.
À Florac nous nous arrêtons sans qu’elle le sache chez une amie de mes parents, qui va venir nous voir un peu surprise et nous laissera passer la nuit.
Puis halte avec une adresse grâce au réseau dans un très grand beau pré au bord du Tarn, agrémenté d’une jolie bâtisse bien rénovée (cf. photo roulotte au clair de lune dans page photo).
Là, baignade dans le Tarn presque à bonne température, y compris avec les chevaux (voir page photo ; ça se dégrade ce site… plus de photos dans les articles, il faut aller les consulter dans une autre page, pfff…). Max passe la plus grande partie de l’après-midi les pieds dans l’eau.

Le lendemain, très belle montée jusqu’à Rûnes. Ruas est magnifique !
Sur les conseils d’un très ancien copain d’enfance, pas vu depuis… au moins 35 ans !, je recherche un agriculteur à Rûnes mais il ne préfère pas nous accueillir et nous indique une coin de communal, pas catastrophique mais difficile d’accès en roulotte !
Dans la nuit les chevaux partent faire un tour dans le village mais au matin ils sont là : rentrés seuls ou poussés par quelqu’un ? j’opterai pour la première solution, non pas que nous leur manquions mais ils ont finalement trouvé peu à manger sur le bitume et pas de chemin assez direct apparemment vers un garde-manger mieux fourni.
Aïe, la matinée a été rude ! la côte de Rûnes restera dans nos mémoires et dans celles des chevaux, je crois que si nous nous approchons à nouveau à moins de 30 km de ce lieu ils feront demi-tour d’eux-mêmes. Beurk ! sale montée. Tiens ben d’ailleurs le tour de France est passé par là, c’est dire !

C’est ici que Max a commencé à avoir mal à la tête… cela lui a fait profit un certain nombre de jours ! avec fièvre et apparition progressive de points blancs en fond de gorge.
Aux menhirs des Bondons, que nous n’avons pas été admirer, cf. phrase précédente, nous avons fait une pause de deux nuits.
Dernière rivière avant le désert.

Dernière auberge avant le désert : col de Montmirat, et c’est parti pour le calcaire, le buis brûlé, l’herbe… l’herbe ?
Ravitaillement en eau obligé grâce au bon vouloir des habitants :
1. À la baraque des gendarmes, juste une pause du matin le temps qu’un très gentil monsieur nous fasse le plein et nous offre des légumes de son jardin (une salade énorme qui comptait pour 5, si, si ! un chou-fleur et des pommes de terre) !!
2. Étape à la ferme fortifiée du Choizal, splendide bâtisse avec un paysan charmant qui aime les bêtes et bien sûr nous offre de l’eau.
Là, Laurent Pradeilles passe par là en allant à Mende, au cas où l’on soit au bord de la route ! Sympa ! et il emmène Pierre à Mende pour des courses, lui qui avait désespérément fait une bonne demi-heure de stop !
3. Étape aux Arts ; l’arrivée est un peu inquiétante : personne, des chiens qui aboient, rien à manger… mais tout s’arrange avec la rencontre de Cécile et Benjamin, ultra-gentils ! plus les grands-parents et les enfants. Amoureux des chevaux, Benjamin nous installe comme des rois : foin et eau à volonté !

LE souci de route de ces trois derniers mois :
Au départ des Arts nous devons emprunter un chemin sur environ 1,5 km, ce choix a été fait pour éviter de descendre à Chanac et surtout remonter ensuite sur le causse. Mais il s’avère que ce chemin, déjà fort caillouteux, est aussi très pentu, sur une petite distance certes, mais trop longue pour les chevaux. Arrêt dans la montée, et pour toujours ! J’ai bien vu que Polienta ne redémarrerait jamais, hors de question a-t-elle dit. Et toc !
Mais nous avions la ressource de Benjamin et son père, aussitôt à pied d’œuvre pour nous tirer de là. En quelques minutes la roulotte était en haut et les juments réattelées pour tout de même encore une partie douloureuse sur les cailloux. J’en étais malade… plus jamais.

Nous avons fait une étape pas trop longue, et l’amie Marion nous a rejoints avec un ravitaillement en eau.
Le lendemain encore une étape pas trop longue, l’herbe n’est pas très nutritive, les pieds fatigués, bref le moral des chevaux pas au mieux.
Pour la première fois nous partons en quête de complément alimentaire : belle récolte de frêne, et puis séance de broutage en bord de route. Plein d’eau le lendemain matin dans la ferme suivante.
Encore une petite étape, jusqu’à la baraque de Trémolet où Nounou nous indique un coin de bivouac aussi bon que possible.
Aujourd’hui, toute petite étape pour rallier le Point sublime, panorama sur les gorges du Tarn. Les chevaux sont encore dans l’herbe sèche et Pierre fait des aller-retour au village pour prendre de l’eau. Je lui demande de trouver à manger aussi il revient avec quelques kilos d’orge, cela a bien plu à nos amis.
Nous espérons atteindre Cassagnes pour le 12, in extremis pour notre stage ! Sinon tant pis !!!

Parc national des Cévennes

J’étais à Bougès. Tous les matins et soirs j’allais à la chèvrerie pour la traite. Ensuite nous leur donnions de la luzerne et du foin.

Après la traite, une chèvre attendait toujours une petite caresse pour partir.

Avec le lait, Sandrine et Laurent fabriquent de très bons pélardons.
Max

Passage de col / 1

Et aujourd’hui, les chevaux ont fait ceci :

Départ 1172 m ; arrivée 1066 m ; point culminant 1475 m.
Qu’est-ce qu’on dit ?
On dit : bravo les chevaux !!
Nous sommes dans un très beau pré au bord du Lot. Ils sont ravis.

Jamais été aussi près d’un aussi gros réfrigérateur : sommes au pied du Carrefour, invités par Monsieur Carrefour.
Et surtout nous sommes au pied du mont Lozère ! Youhouh !!

Innovations et nouvelles rencontres


À Lachamp, nous nous installons sur des parcelles nues de lotissement qui offrent une belle herbe aux chevaux aussi nous restons deux nuits. Laurent, notre sauveur-soudeur, vient nous rendre visite avec sa fille et, comme Polienta présente une blessure due au frottement du trait à gauche (car elle ne tire pas bien dans l’axe, elle a besoin d’une visite chez l’ostéopathe), il revient le lendemain avec un joli cadeau : quatre pièces de bois bien façonnées pour servir d’écarteurs de trait (la pièce, placée sous le trait à son départ au niveau de l’épaule, écarte un peu le trait qui frotte ainsi moins fort sur le flanc du cheval). Il est certain que cela est plus confortable. Merci encore !!!
Pierre et Max se font une balade à cru sur les juments tandis que j’écoute Urga appeler au secours durant tout ce temps… Ils n’aiment pas trop être séparés c’est certain, mais il est bon qu’ils gardent un peu l’habitude de l’être, du moins pour Paméla et Urga qui savent bien le gérer (Polienta c’est plus délicat : extrêmement grégaire, il est plutôt déconseillé de chercher à la laisser seule !).


Le 1er septembre nous atteignons Rieutord-de-Randon et comme une petite famille est venue nous regarder passer nous leur demandons un point d’arrêt possible au village et nous installons… chez eux !
Très grand merci à Karine, Xavier et toute la famille (réunie pour l’anniversaire de Cyprien, décidément nous avons le chic pour tomber les jours de fête !) pour leur sympathique accueil, chaleureux, curieux et joyeux ! Nous partageons le dessert-champagne de midi et le repas du soir après une longue partie de pétanque à laquelle Pierre participe tandis que je réponds au feu des questions des trois cousines et fait monter tous les enfants à cheval.

Le lendemain nous embarquons à bord Manon et Cyprien pour une étape, belle dernière journée de vacances pour eux ! Nous nous installons au lac de Charpal où nous passerons trois nuits (cf. l’article précédemment publié par Max).


Le 5 septembre, nous décidons d’atteler Urga pour la première fois afin de laisser le flanc de Polienta se rétablir. Fort de son expérience de deux mois en roulotte (même si c’est soit devant en bonus dans les côtes, soit derrière à suivre) et de son éducation à l’attelage (probablement assez solide) il s’acquitte honorablement de la tâche et nous sommes en confiance malgré le petit nuage de l’été dernier, lorsque notre précédente jument Mayana s’était emballée et l’avait embarqué dans son coup de folie (raison pour laquelle nous ne l’avions pas attelé plus tôt).


Nous poursuivons donc notre route et trouvons un bel emplacement à l’entrée du village de Laubert. Comme il n’y a pas d’eau je pars enquêter et la première maison est la bonne : nous passons avec plaisir du temps à échanger, durant l’après-midi et la soirée, avec Benoît qui est encore une très belle rencontre !

À midi, Max prépare sa récolte de champignons.

Le jour suivant, la route se fait grosse départementale sur quelques kilomètres, ça roule très gros (camions) et vite ce qui n’inquiète pas du tout les chevaux mais reste un peu périlleux malgré nos précautions : une voiture manque de peu Pierre qui est derrière en vélo et gilet jaune pour prévenir, j’essaie sans succès de nous mettre dans le fossé pour laisser passer trois gros camions… bref, tout va d’autant mieux quand nous quittons cet axe fou !
La plaine de Montbel : étonnant paysage car nous enchaînons plusieurs longues lignes droites et plates, peu commun dans la région !
Nous trouvons à l’entrée de Belvezet un bivouac qui remplit son office, même si c’est sans grand panache, et sommes aux portes du mont Lozère : la montagne du Goulet à traverser demain pour atteindre le Bleymard et de là passer le col de Finiels et à quelques 1500 m d’altitude, ce qui sera notre point culminant pour cette saison de roulotte.

Balade

Le 3 septembre, j’ai fait une balade avec Pierre, nous avons fait le tour du lac de Charpal à pied.
La distance était de 9 km. Nous avons fait une récolte de champignons : des cèpes et des girolles.
Nous avons vu des amanites-tue-mouche. Il y avait plein d’épilobes, fleurs très mellifères : avec un hectare de fleurs, les abeilles peuvent produire jusqu’à 500 kg de miel !
Aujourd’hui j’ai pêché une perche.
Max

Épilobe en graines.

Perche

Deux mois de route

Le 20 août nous campons au lac du Moulinet, bien pourvu en nourriture, et eau évidemment !
Seul hic, au réveil plus de chevaux ! Nous partons sereins les chercher dans la forêt mais pas trace d’un crin ni d’un crottin… Les recherches se poursuivent et après enquête un crottin a été repéré fort loin sur le rond-point près de l’autoroute… arrghh ! En vélo je file jusque là-bas et explore les diverses options offertes par le-dit rond-point. Après une bonne heure et demie de recherches je tombe sur les chevaux confortablement installés dans un pré, à 2,5 km de leur point de départ.
Mais que diable s’est-il donc passé ?
Un petit feu d’artifice tiré sur les bords du lac.
Peur. Petit pré donc fil cassé. Départ. Nous sommes à quelques kilomètres du Mazel que les chevaux connaissent bien et nous sommes assez persuadés que Paméla, en bonne tête de troupeau, aura pris cette route sans hasard.
Un sympathique monsieur les a attrapés à 23h30 la veille !
La frayeur est passée. Nous rapatrions les chevaux jusqu’à la roulotte mais le départ est retardé d’autant !
Arrivée au Mazel où nous venons pour le mariage de Céline et Laurent.
Une semaine de travail, préparation du mariage, et fête !

Intérieur roulotte – Effet de lumière capté par téléphone portable.

Le 28 nous repartons, par des chemins déjà empruntés mais il y a peu de possibilités pour tailler notre route jusqu’au mont Lozère en évitant les grandes routes.
Pas grave, c’est l’occasion de recroiser des personnes déjà vues ! Karine, Laurent.
Ramassage de prunes sauvages qui nous constituent une belle réserve de fruits et sont l’occasion d’un clafoutis à la poêle fort convenable.

Baba passe pour une fin d’étape et un repas avant de filer jusqu’à la Bretagne.

La feuille de route est à peu près établie jusqu’à Bougès que nous devrions atteindre d’ici une quinzaine.

Au 21 août : 302 km parcourus.