Passage de col 2 et 3… et la suite !!!

Cela fait tant de temps que je n’ai pas donné de nouvelles que je me demande si j’en ai donné un jour…
Je vous ai donc laissés au Bleymard, après un franchissement honorable de la montagne du Goulet.
Après que Max s’est entraîné à la pêche à la truite sur le parcours enfants du Bleymard, avec deux belles truites à son actif, nous avons gravi le mont Lozère avec une pause au chalet et une autre peu après, juste avant le col. Balade obligée jusqu’au sommet pour un petit cours de géographie.


Au col de Finiels


Ont suivi deux grosses étapes de 16 km pour rallier St-Julien-d’Arpaon : toutes les vallées des Cévennes ne sont pas évidentes pour trouver eau et nourriture. À St-Julien, nous attendons Claire et Jacques pour une montée de 6 km jusqu’à Bougès, mon berceau quasi natal. Ouf ! la montée a été très rude d’autant que c’était exceptionnellement une étape d’après-midi : les chevaux ont beaucoup transpiré et nous nous sommes arrêtés plusieurs fois pour reprise de souffle (surtout Urga, moins en condition).

Au-dessus du village de Finiels
Au temple de Saint-Julien-d’Arpaon

Halte bien méritée à Bougès : une semaine de repos dans un grand parc (cf. photo 1 en page d’accueil).
De notre côté nous profitons des amis : toute la famille Pradeilles de Bougès et les parents et amis de passage. De belles soirées ! (cf. photo 2 en page d’accueil). Et Max toujours avec Laurent et les chèvres (cf. son dernier article).

Nous repartons à grand-peine mais il faut rentrer ! stage clown le week-end du 13 octobre et le temps devient compté.
Nouvelle escale à St-Julien et nous nous levons à 5h30 pour regarder passer la course d’endurance des 160 km de Florac ! Ils passent dans la nuit, pas bien intéressant mais amusant, surtout pour Pierre qui fait des effets photographiques (voir un ex. page photos).
Après moult tergiversations et avis croisés, nous avons finalement opté pour le parcours Florac-Rûnes pour remonter sur le mont Lozère et ainsi passer sur le causse de Sauveterre, ce parcours présentant les côtes les plus progressives.
À Florac nous nous arrêtons sans qu’elle le sache chez une amie de mes parents, qui va venir nous voir un peu surprise et nous laissera passer la nuit.
Puis halte avec une adresse grâce au réseau dans un très grand beau pré au bord du Tarn, agrémenté d’une jolie bâtisse bien rénovée (cf. photo roulotte au clair de lune dans page photo).
Là, baignade dans le Tarn presque à bonne température, y compris avec les chevaux (voir page photo ; ça se dégrade ce site… plus de photos dans les articles, il faut aller les consulter dans une autre page, pfff…). Max passe la plus grande partie de l’après-midi les pieds dans l’eau.

Le lendemain, très belle montée jusqu’à Rûnes. Ruas est magnifique !
Sur les conseils d’un très ancien copain d’enfance, pas vu depuis… au moins 35 ans !, je recherche un agriculteur à Rûnes mais il ne préfère pas nous accueillir et nous indique une coin de communal, pas catastrophique mais difficile d’accès en roulotte !
Dans la nuit les chevaux partent faire un tour dans le village mais au matin ils sont là : rentrés seuls ou poussés par quelqu’un ? j’opterai pour la première solution, non pas que nous leur manquions mais ils ont finalement trouvé peu à manger sur le bitume et pas de chemin assez direct apparemment vers un garde-manger mieux fourni.
Aïe, la matinée a été rude ! la côte de Rûnes restera dans nos mémoires et dans celles des chevaux, je crois que si nous nous approchons à nouveau à moins de 30 km de ce lieu ils feront demi-tour d’eux-mêmes. Beurk ! sale montée. Tiens ben d’ailleurs le tour de France est passé par là, c’est dire !

C’est ici que Max a commencé à avoir mal à la tête… cela lui a fait profit un certain nombre de jours ! avec fièvre et apparition progressive de points blancs en fond de gorge.
Aux menhirs des Bondons, que nous n’avons pas été admirer, cf. phrase précédente, nous avons fait une pause de deux nuits.
Dernière rivière avant le désert.

Dernière auberge avant le désert : col de Montmirat, et c’est parti pour le calcaire, le buis brûlé, l’herbe… l’herbe ?
Ravitaillement en eau obligé grâce au bon vouloir des habitants :
1. À la baraque des gendarmes, juste une pause du matin le temps qu’un très gentil monsieur nous fasse le plein et nous offre des légumes de son jardin (une salade énorme qui comptait pour 5, si, si ! un chou-fleur et des pommes de terre) !!
2. Étape à la ferme fortifiée du Choizal, splendide bâtisse avec un paysan charmant qui aime les bêtes et bien sûr nous offre de l’eau.
Là, Laurent Pradeilles passe par là en allant à Mende, au cas où l’on soit au bord de la route ! Sympa ! et il emmène Pierre à Mende pour des courses, lui qui avait désespérément fait une bonne demi-heure de stop !
3. Étape aux Arts ; l’arrivée est un peu inquiétante : personne, des chiens qui aboient, rien à manger… mais tout s’arrange avec la rencontre de Cécile et Benjamin, ultra-gentils ! plus les grands-parents et les enfants. Amoureux des chevaux, Benjamin nous installe comme des rois : foin et eau à volonté !

LE souci de route de ces trois derniers mois :
Au départ des Arts nous devons emprunter un chemin sur environ 1,5 km, ce choix a été fait pour éviter de descendre à Chanac et surtout remonter ensuite sur le causse. Mais il s’avère que ce chemin, déjà fort caillouteux, est aussi très pentu, sur une petite distance certes, mais trop longue pour les chevaux. Arrêt dans la montée, et pour toujours ! J’ai bien vu que Polienta ne redémarrerait jamais, hors de question a-t-elle dit. Et toc !
Mais nous avions la ressource de Benjamin et son père, aussitôt à pied d’œuvre pour nous tirer de là. En quelques minutes la roulotte était en haut et les juments réattelées pour tout de même encore une partie douloureuse sur les cailloux. J’en étais malade… plus jamais.

Nous avons fait une étape pas trop longue, et l’amie Marion nous a rejoints avec un ravitaillement en eau.
Le lendemain encore une étape pas trop longue, l’herbe n’est pas très nutritive, les pieds fatigués, bref le moral des chevaux pas au mieux.
Pour la première fois nous partons en quête de complément alimentaire : belle récolte de frêne, et puis séance de broutage en bord de route. Plein d’eau le lendemain matin dans la ferme suivante.
Encore une petite étape, jusqu’à la baraque de Trémolet où Nounou nous indique un coin de bivouac aussi bon que possible.
Aujourd’hui, toute petite étape pour rallier le Point sublime, panorama sur les gorges du Tarn. Les chevaux sont encore dans l’herbe sèche et Pierre fait des aller-retour au village pour prendre de l’eau. Je lui demande de trouver à manger aussi il revient avec quelques kilos d’orge, cela a bien plu à nos amis.
Nous espérons atteindre Cassagnes pour le 12, in extremis pour notre stage ! Sinon tant pis !!!