Mise à jour


Je suis vraiment confuse et désolée de décevoir nos plus fidèles pisteurs-lecteurs par cette pénurie de nouvelles et images mais voilà, j’ai du travail et qui dit travail dit temps de travail, et le temps c’est de l’argent paraît-il, même si je ne souscris guère à cette maxime peu en accord avec ma philosophie !
Or donc j’occupe mon temps libre, si je puis dire, à gagner de l’argent et non plus à satisfaire votre légitime curiosité.
Mais tout de même, que s’est-il donc passé dans notre vie ces derniers jours ?
Eh bien, après une assez longue pause à la ferme du Mazel (nous étions à deux doigts de nous sentir à nouveau sédentaires !) nous sommes repartis direction la Margeride, pour une petite boucle d’une quinzaine de jours.
Première étape à Saint-Sauveur-de-Peyre chez Karine, Loz’herbes, qui cultive des plantes aromatiques et médicinales et cueille aussi les sauvages. Bel accueil, simple et chaleureux. Nous regrettons de ne pas l’avoir vue plus longuement mais passerons peut-être dans quelques jours d’autant qu’elle avait besoin d’un coup de main pour ôter un fer résiduel à son cheval. Si le fer est toujours là nous l’ôterons !
Ah tiens, à propos de pieds, ceux de nos chevaux (non ferrés comme vous le savez si vous avez bien tout lu sur toutes les pages !) sont à la limite de leur possibilité d’usure. Le bitume râpe et ça ne pousse pas bien vite là-dessous (non pas l’ongle, on s’en fiche, aucun animal ne marche sur son ongle, mais la sole autrement dit la surface de contact avec le sol). Donc nous prévoyons d’investir dans la chaussure, à raison de deux par cheval dans un premier temps, pour éviter toute gêne voire souffrance et parallèlement nous permettre de continuer d’avancer autant que possible.
Grand-père Alain, accompagné de Catherine, nous ramène Max qui a passé une semaine chez lui en colonie de famille. Nous passons deux belles journées avec eux. Un plaisir de rouler avec Catherine car elle est ravie !
À Javols, cité antique, après-midi aux accents d’archéologie pour ceux qui ne relisent pas un manuel de maçonnerie (activité qui reste solitaire pour moi). Faut tout de même savoir qu’en lieu et place de ce modeste village s’élevait la capitale gallo-romaine du Gévaudan, cité couvrant pas moins de 40 hectares ! À savoir : pour les amateurs de nouvelles technologies, le musée est équipé de casques en réalité virtuelle qui permet de visualiser les bâtiments antiques comme si vous y étiez ou presque.
Le soir, belle rencontre avec Claire, étonnée que personne ne nous ait envoyé chez elle qui récolte habituellement tout ce qui est accompagné d’un cheval ! Nous parlons traction animale et nous rendons compte que nous sommes adhérents à la même association d’attelage et traction, y’en a pas des masses faut dire ! Nous espérons la revoir bientôt.
Après Serverette, où les chevaux et la roulotte récoltent comme toujours bon nombre de compliments, nous sommes accueillis chez Catherine, contactée grâce à un sympathique cantonnier. Les chevaux ont peut-être pensé que c’était la fin du voyage puisque nous sommes dans une pension de chevaux à la retraite ! En tout cas ils étaient forts bien logés, pour deux nuits car nous sommes également très bien installés, après un remisé du tonnerre, au bord d’une rivière-baignoire-lavabo-évier-lave-linge de premier choix, donc nous ne partons pas le lendemain.
Un remisé, mais qu’est-ce donc ? allez-vous me demander. Très simple : rentrer le véhicule à la remise, autrement dit se garer en marche arrière et généralement en opérant simultanément un virage. Dans ce cas c’était en outre en descente irrégulière et avec manœuvre spéciale pour positionner la roulotte correctement. J’aime autant vous dire que j’étais surtout très fière de nos juments, fort patientes.
Les amis Corinne et Vincent passent une chaude journée avec nous, un plaisir de les voir après tous ces mois. Petite balade tranquille dans un paysage à la fois sec et humide : résineux et amas de rochers ambiance sud, bas de pentes marécageux verdoyants.


Mercredi nous montons vers Saint-Denis-en-Margeride et trouvons une étape au Crouzet, invités dans un petit bout de pré-verger bien enherbé qui fait très bien l’affaire. Pierre et Max partent en balade jusqu’à Saint-Denis tandis que je continue d’éplucher la maçonnerie.
Le lendemain, temps pluvieux mais nous partons tout de même pour nous arrêter 2 km plus loin devant le cimetière de Saint-Denis où nous profitons du robinet pour faire le plein d’eau. Mais comme elle tombe aussi d’en haut nous faisons finalement étape et c’est très bien. Pierre et Max partent en balade et je vous laisse deviner à quoi je m’occupe (j’en ai encore pour environ trois semaines donc patience…).


Vendredi nous taillons la route entre prés et forêt vers Sainte-Eulalie et poussons jusqu’au parc animalier des bisons où nous avons nos entrées car Pierre y a effectué un stage l’été dernier dans le cadre de notre formation d’attelage. Max et Pierre vont réviser la morphologie du bison d’Europe comparée à celle du bison d’Amérique. Nous tenons lieu d’attraction supplémentaire durant l’après-midi car stationnés à côté de l’aire de jeu, mais je m’en fiche car je maçonne. Y’a juste le gamin qui s’est amusé à ouvrir le robinet de notre douche solaire que je veux bien recroiser un de ces quatre pour le laver à l’eau froide ! Non je rigole, nous pouvons faire chauffer de l’eau à la casserole.
Nous arrivons sur les terres familiales de Laurent, notre cher professeur d’attelage : aux Martines juste à côté de Saint-Paul-le-Froid (oui, cela signifie qu’il vaut mieux y venir en été !). Martine et Gérard, les parents de Laurent, ainsi que Nathalie et Pascal, les cousins, nous y accueillent pour des repas en commun, des baignades dans l’eau glacée et des balades (j’ai fini le chapitre 7 de vous savez quoi).

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