Des copains et des copains… et des amis

Aux Martines

Nous partons des Martines lundi après-midi avec l’adresse sérieuse, grâce à Pascal et Gérard, d’un pré pour les chevaux et la roulotte. Passage du col de la croix de Bor sous la bruine voire l’averse, marche jusqu’à presque 21h en longeant la Truyère, là où elle n’est que ruisseau.
Un très beau bivouac où nous passons donc deux nuits (qui dit étape du soir dit « grasse » matinée le lendemain).
Bivouac avant la Villedieu

Mercredi la route se déroule le long de la Truyère encore, jusqu’à la perdre car elle plonge soudain dans les arbres. Pourtant nous la retrouvons peu après au hameau des Salhens où nous tombons comme une cerise sur un gâteau : la petite dizaine d’habitants chauffe le four à pain du village depuis la veille et s’apprête à enfourner gigot de mouflon, poulet, légumes et autres réjouissances. Le pain est déjà cuit.
Nous sommes fort courtoisement installés et invités pour l’apéro et au-delà… c’est-à-dire une journée-festin-dégustation-camaraderie jusque tard le soir.

Repas du soir aux Salhens

Un très très grand merci à tous pour votre accueil très chaleureux !!
À Nicole pour son bel enthousiasme (et sa coupétade), elle qui nous avait repéré dans le journal (Lozère nouvelle, lors de notre passage à Nasbinals) et n’osait croire, en phase d’approche de son chez elle, que nous passions par les Salhens.
À Joseph pour ses bonnes adresses sur la route à venir : le barrage de Ganivet nous aura accueillis trois nuits.
À Françoise et André auxquels nous penserons désormais tous les jours car ces artisans potiers nous ont offert à chacun un bol de leur collection.
À Céline et Stéphane pour leur excellent miel, et ta belle voix Céline, ne lâchez rien !
À Anne et Frédéric pour leur drôle de chien joueur.
Et à tous pour leur bonne humeur et leurs bons petits plats.

Et puis aux Salhens nous rejoignent Lolo et Fred et c’est plutôt amusant de tomber dans cette ambiance de mini-Caplongue lorsque nous recevons nos amis caplonguais !

Avec la 2CV caplonguaise

Le lendemain étape en deuche verte pour Max qui accompagne Lolo et Fred ; ils viennent ensuite à pied à notre rencontre et nous trouvons un bon bivouac au lac de Ganivet.
Bivouac avant l’arrivée de la roulotte.

Vendredi, jour de pluie, je me cloître dans la cabine de Max avec un casque et de la douce musique dans les oreilles pour pouvoir travailler tandis que Max et Pierre jouent et regardent un film.
Pierre très mouillé entre par la fenêtre après déshabillage sous la bâche du poste de conduite.

Samedi, jour de beau temps, je me cloître dans la roulotte pour travailler tandis que Max et Pierre passent la journée au lac pour tenter d’attraper du poisson. Mais nous avons rencontré l’ami (via Caplongue encore) nommé Zozo, fan de pêche, qui prend Max sous son aile (ou sa nageoire plutôt). Bon, Max connaît maintenant tous les pêcheurs du lac et a quelque peu affiné sa technique. Un poisson pêché, un chevesne, relâché car c’est plein d’arêtes quand ça n’est pas vraiment gros. Mais à l’heure où je vous parle je ne désespère pas de manger ce soir de la truite (d’élevage, l’agriculteur du coin nous explique que les éleveurs viennent faire des lâchers régulièrement avec leurs mémères qui ne se reproduisent plus bien).
……….
Et nous avons mangé de la truite, merci Zozo !
Avec Didier qui était là pour la soirée et l’étape d’aujourd’hui.

Juste avant l’arrivée de Didier s’est arrêté Laurent, de Chassagnes, qui fait de la traction à cheval et de l’attelage et nous discutons longuement, autour d’un petit apéro (merci Didier !) avec aussi notre livreur de truites !
Sympathique soirée au clair de lune levant.
Au matin, passage par Chassagnes où nous recroisons Laurent à l’occasion d’un ravitaillement en eau, puis nous avançons jusqu’aux Cheminades mais même recommandés par la cousine Martine cela semble difficile d’obtenir un pâturage pour la nuit. Donc nous poursuivons munis d’une piste quant à un bivouac avec eau. Effectivement nous trouvons l’eau, la nourriture (marécageuse mais ça fera l’affaire), reste qu’il faut garer la roulotte et que les possibilités sont réduites à une seule, qui oblige à une manœuvre un peu serrée et surtout chaotique. Et le chaos fut fatal…

Nous rompîmes le maître palonnier. Zut.

L’est cassé !!

Pas de panique, Didier et moi partons faire le parc des chevaux tandis que Pierre prépare un excellent plat de pâtes.
Et nous appelons Laurent à la rescousse qui est très très bien équipé côté atelier et maître soudeur de niveau 5 au moins ! En 1h15 minutes chrono les types sont partis avec deux moitiés de palonnier — tandis que je m’occupais de la réalisation d’un appui de fenêtre en béton coulé (chapitre 9 en cours !) — et revenus avec un superbe palonnier entier. Bravisssimo Laurent et immense merci !!!

L’est réparé !!!

Sauvés par un ami inconnu la veille à la même heure, voilà les hasards de la route.

Post-scriptum culinaire : la coupétade est un pain perdu aux pruneaux et raisins, cuit au four dans un plat en terre, sur une épaisseur d’environ 10 cm. Tentez-le c’est très bon, en tout cas préparé par Nicole.